Association Culturelle Franco-Chilienne 66
ACFC66
OBJECTIF
L'Association Culturelle franco-chilienne 66 a pour objet :La promotion, le développement et la diffusion de la culture chilienne, la solidarité avec le peuple chilien, la défense des valeurs démocratiques et la promotion de l'amitié franco-chilienne. S'intégrer à la vie locale en participant, dans la limite de ses moyens, au développement éducatif, social et culturel.
Guillaume ESQUIVEL
Président
Hugo JORQUERA
Trésorier
Elfrida PALMA
Secretaire
Martina VIDAL
Secretaire
INVITACION
La Asociación franco-chilienne 66 te invita a una reunión extraordinario el día viernes 26 de agosto próximo a las 17 horas en la zona de picnic del lago de Villeneuve de la Raho.
PUNTOS A TRATAR
1- Renuncia indeclinable de la presidencia de la asociación
2- Elección de una nueva directiva
3- Intervención de 2 jóvenes chilenos de paso por Francia activos participantes en la primera línea en el "estallido social"
4- Organización de transporte para ir a votar el 4 de septiembre
5- Varios
Les esperamos numerosos, a todos los simpatizantes de toda nacionalidad, solidarios con la lucha que vive Chile actualmente.
Pic-Nic en el lago de Saint Jean Pla de Corts
Sabado 12 de Junio 2021
Un Pic-nic familiar que se convirtio en una fiesta de union franco-chilena.
Música, baile y mucha alegria reunió la asociación de chilenos en Perpignan.
RAPPORT MORAL DE L'ASSOCIATION
AU 31 DECEMBRE 2020
VIDEO YOU TUBE : https://www.youtube.com/watch?v=c5DO1o-yz84
Perpignan, le 14 janvier 2021
RAPPORT MORAL ET FINANCIER
DE L'ASSOCIATION AU 31 DÉCEMBRE 2020
Chers amis et amies,
Le 15 décembre 2019, nous avons créé et formalisé notre association auprès de la sous-préfecture de Céret. Les objectifs de notre association sont la promotion, le développement et la diffusion de la culture chilienne, la solidarité avec le peuple chilien, la défense de son histoire, des valeurs démocratiques, la promotion de l'amitié franco-chilienne. S'intégrer à la vie locale en participant, dans la limite de ses moyens, au développement éducatif, social et culturel.
À cette occasion, nous avons élu un Conseil d'Administration et son bureau. Comme cela a été prévu dans nos statuts, un an plus tard à cette époque nous devions tenir notre Assemblée Générale pour faire un bilan des activités après un an de fonctionnement. Mais la contingence sanitaire nous a empêché de nous réunir. C'est pour cela que je vous envoie mon rapport moral et financier via électronique avec l'espoir de nous rassembler et discuter sur notre premier année d'existence de notre association dans de meilleures conditions sanitaires.
Aujourd'hui, nous avons déjà un an de vie. C'est la première année de notre association, et c'est aussi la première année que j'ai l'honneur de la Présider.
Ainsi que le stipulent nos statuts, il est du devoir du Président de présenter à l'Assemblée Générale les rapport financiers et moraux.
C'est aussi l'occasion de remercier publiquement toutes les personnes qui ont participé au rayonnement de notre association.
CONCERNANT LES MISSIONS RÉALISÉES AVEC SUCCÈS
Il faut préciser encore une fois que l'année 2020 a été une année difficile à cause du Covid 19, qui nous a mis en inactivité forcée. Mais le peu que nous avons pu faire nous l'avons bien réussi.
- En tant que « Collectif de chiliens » le 26 octobre nous avons manifesté au pié du « Castillet » pour informer les passant de la situation au Chili.
- Le samedi 09 novembre 2019, nous avons manifesté à la Place Arago, Perpignan, pour protester et dénoncer le régime chilien.
C'était déjà la gestation et la naissance de notre association.
- Le 14 décembre 2019, grâce à l'intervention d'Alexandra, je me suis exprimé sur les ondes de « France Bleu Roussillon » pour informer et dénoncer la situation au Chili.
- Le 15 décembre 2019, nous avons effectué une « Peña chilienne » au bénéfice de la « Première ligne » qui combat encore à Santiago au Chili. Les fonds récoltés, nous les avons envoyés par l'intermédiaire d'Elfrida Palma, au moment où elle s'est rendue au Chili. Le montant de 1 040€ ont été donnés.
- 447,44€ aux Brigades VCR
- 362,79€ à SM Apoyo Mutuo
- 217,67€ à l'Agrupacion Arte y Cultura - Pacto Social
- 12,10€ aux participants du nettoyage du cinéma Arte Alameda
- 1 040,00€ TOTAL
- Le 28 janvier 2020, nous avons organisé l'exhibition du festival du court métrages « Cine chileno en rebeldia », Cela a permis de montrer la réalité qui vivent les chiliens dans un Chili dévasté par la répression. En même temps, Elfrida Palma en profite pour rendre compte de son intervention au Chili.
Le bilan de la vente de ce soir-là fut la modeste somme de 50€
- Le mois de février 2020, Daniella Tobar a organisé la campagne de la « Trousse scolaire » avec l'intention de profiter de son voyage au Chili pour distribuer, au nom de l'association, dans une école primaire un nombre indéterminé de trousses scolaires. Une campagne s'est mise en route pour collecter le maximum de trousses.
- Son bilan fut marqué par la donation de 70 trousses à une école primaire de Valparaiso.
- Le 19 mai 2020, et suite à la carence de masques en pharmacie, l'association a lancé la campagne de « Masques ».
Nous avons chargé Elfrida Palma pour la confection de masques à offrir aux membres de l'association.
Un total de 135 masques ont été distribués et offerts avec un coût pout l'association de 120€
- Le mois de juillet 2020, nous avons organisé une campagne au bénéfice de « Soupes populaires » dans divers quartiers de Santiago au Chili.
Pour cela nous avons créé un petit groupe de bénévoles pour fabriquer le maximum d'empanadas et les vendre avec l'objectif de venir en aide aux « Soupes populaires » au sein de la population la plus nécessiteuse de Santiago.
Le bilan de cette campagne a donné un solde positif de :
170€ de donations en argent
265€ de vente d'empanadas
-121,32 achat de produits pour la fabrication
313,68 TOTAL NET
CONCERNANT LES MISSIONS NON RÉALISÉES
- Les mois de juillet et août et après la fin du très dur premier confinement, nous avons préparé un grand festival de musique pour fêter la fête nationale du Chili le 18 septembre.
Pour cela, j'ai contacté l'attachée culturelle de la mairie d'Argelès-sur-Mer, Madame Brigitte De Cappel.
Nous lui avons proposé un projet de spectacle de trois groupes de musiques latino-américaines.
Pour cela, la mairie nous a proposé de subventionner la présentation financièrement, pour payer les musicien et la sono et nous a prêté la salle Buisson avec une capacité de 250 personnes avec coin cuisine, frigo et comptoir. La seule condition, c'était de faire la présentation gratuitement pour la population d'Argelès-sur-Mer.
En plus, la mairie nous avait autorisé la vente de spécialités chiliennes et la possibilité de tenir une buvette.
Début septembre, notre festival commençait à prendre forme après des nombreuses réunions, jusqu'au moment où la mairie s'est mis à interdire, en raison de la menace d'une deuxième vague, tout regroupement de plus de 10 personnes.
Pour des motifs sanitaires, notre festival est donc annulé avec la promesse de le réaliser une fois que les conditions sanitaires le permettent.
- Devant cette annulation et grâce à Veronica Giocanti, nous avons programmé célébrer notre fête nationale au bar associatif « El Paseo » à Peyrestortes mais au dernier moment nous avons du tout annuler, par les mêmes motifs.
Comme vous pouvez le constater, notre association est toujours vivante, mais un peu endormie à cause de la pandémie.
PROJETS À VENIR
Pour le moment, nous ne pouvons pas prévoir des projets à venir en raison des mêmes circonstances. Mais nous sommes dans l'attente de jours meilleurs.
REMERCIEMENTS
Pour finir, et comme je l'ai énoncé au début de ce rapport moral, je dois remercier publiquement chacun de membres de l'association qui a collaboré pour maintenir allumée la flamme de notre communauté.
Je dois remercier pour leur active participation : Elfrida Palma, Sergio Espina, Maria Diaz, Elena Lagos, Martina Vidal, Hugo Jorquera, Alvaro Vega, Ignacio Valenzuela, José Carrasco, Veronica Giocanti, Pamela Mangin, Alexandra Saez et à tous ces mains anonymes qui ont collaboré avec nos activités.
Une mention spéciale pour remercier à Daniella Tobar et Alejandro Romero, qui ont mobilisé avec force les actions de notre communauté. Merci à vous tous.
RÉSUME DE TRÉSORERIE
Notre solde à la banque CIC au 31/12/2020 est de 525,89 euros
Notre solde en caisse à la même date est de 7,42 euros.
Enfin, veuillez prendre connaissance du bilan financier et comptable de l'association entre le 01/12/2019 et le 31/12/2020.
Guillermo ESQUIVEL
Président de l'Association
RAPPORT COMPTABLE ET FINANCIER
14/01/2021
LA SOLIDARIDAD NOS UNE
Campaña para crear "Ollas populares en Chile" Nuestro país sufre tres epidemias: Coronavirus, cesantía y hambre.
Campaña "Olla comun en Chile"
Cooperemos para mantener una OLLA POPULAR en barrios que pasan hambre.
Cualquier monto es bienvenido. Con 5€ podremos alimentar una familia en Chile.
Envía tu aporte a la cuenta CIC de la Asociación. Mayor informacion en la tesorería de la Asociacion: Martina Vidal Tél. 06 67 32 58 96
Gracias por tu solidaridad.
Te lo agradecen los que pasan hambre en Chile y la "Asociation Culturelle Franco-Chilienne 66"
"Los ricos ganan como en Alemania y los pobres como en Mongolia,
El gobierno chileno actúa mal porque no conoce al pueblo"
Chile siempre ha sido una mentira. Una cáscara de país que por años se vendió como país al borde del desarrollo, pero que escondía una brutal Desigualdad Social junto con una pobreza estructural digna del peor país subdesarrollado. Esto fue precisamente lo que explotó con el Estallido Social en Octubre 2019, y quedó expuesto en carne viva durante la actual Crisis del Coronavirus. Un artículo del medio alemán Deutsche Welle detalla:
"Los ricos de Chile ganan como en Alemania, y los pobres como en Mongolia", decía Branko Milanovic, del Banco Mundial. El gobierno actúa mal porque no conoce a su pueblo, dice experta. Y la "tabla de salvación" es peor. Chile podría repetir la experiencia de España e Italia, siendo el próximo país en donde el sistema sanitario colapse. Las escenas lo evidencian: decenas de ambulancias que esperan hasta doce horas, o más, en las entradas de hospitales públicos, a la espera de que pacientes con COVID-19 sean atendidos, al menos dentro de los mismos vehículos. Si la ambulancia se ve obligada a entregar al paciente a una clínica privada, la familia tiene que cubrir sumas imposibles de pagar. A los altos costos de la atención médica se suma el hambre, para aquellos que ni siquiera pueden llegar a las puertas del Hospital San José de Santiago de Chile.
Con o sin pandemia, «el hambre en Chile es producto de la histórica desigualdad social", dice a DW Fernanda Arriaza, directora de Gestión Comunitaria de la oficina internacional de la ONG TECHO, activa en 19 países de América Latina. «Son los pobres en los campamentos [asentamientos informales o barrios marginados] los que están viendo la cara más dura de esta crisis, porque se ha recrudecido su estado vulnerable: falta de acceso a servicios, a vivienda, a oportunidades de empleo", agrega Arriaza desde Valparaíso, una ciudad en donde los más pobres viven en cerros casi inaccesibles para cualquier socorro. Valparaíso es la segunda ciudad más golpeada por la pandemia, después de Santiago.
PHOTOS DE NOTRE SOIREE -
Festival cine chileno en rebeldia
28 janvier 2020 au Casal de Perpignya
Créditos : Martina VIDAL
Festival de Cine chileno en rebeldia
28 janvier 2020 au Casal de Perpignya
Avec la participation de 40 spectateurs, nous avons projeté des courts métrages du « Festival International de Cinéma chiliens rebelle ».
Avec le propos d'informer le public français de l'immense répression que doit supporter le peuple chilien qui veulent manifester.
Un succès
MISSION A SANTIAGO
PROJETE AU PUBLIC LE 29 JANVIER 2020 AU CASAL DE PERPIGNYA
Un clic sur la photo et après clic sur fleche à droite pour avancer
Notre fête chilienne du 15 décembre 2019
un grand succés
Grace aux nouveaux membres qui ont adheré à notre association
Madame,
Monsieur,
Au
nom de l'Association Culturelle Franco-Chilienne 66, je tiens à vous souhaiter
la bienvenue à notre association et en même temps vous adresser nos plus
sincères remerciements pour avoir collaboré à notre « Peña
chilienne » dimanche dernier.
Le
bilan financier de notre fête a été bénéficiaire et nous avons récolté ce
jour-là, les sommes suivantes :
- Nouvelle adhésions 28
avec un total de 420€
- Consommation, avec un
total de
1 103€
- Collaborations
volontaires
207€
o TOTAL COLLECTE 1 730€
Un
premier apport de 1 000€ sera remis la semaine prochaine aux brigades au
Chili. Grace à vous, cet apport va apporter une bouffée d'air frais aux
brigades de secours qui aident les blessés de la première ligne et qui lutte
quotidiennement pour une vraie démocratie.
Les
actions que nous menons sont le fruit de votre aide et votre soutien permet aux
associations de chiliens en France comme la nôtre d'être plus présentes et plus
efficaces dans cette lutte.
En
vous renouvelant nos plus vifs remerciements, nous vous prions d'agréer,
Madame, Monsieur, l'expression de nos respectueuses salutations.
Guillermo
ESQUIVEL
Président
ACFC66
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Infos du Chili
A Valparaiso, des devantures de Noël derrière des rideaux métalliques
19 décembre 2019
"Joyeux Noël - Magasin ouvert". Le message est accroché sur un panneau métallique protégeant une vitrine à Valparaiso, célèbre port chilien inscrit au patrimoine de l'humanité. D'une petite porte ceinte d'une guirlande de Noël, une cliente sort de l'établissement en se baissant.
Dans cette ville, comme ailleurs dans le pays, les marques de la crise sociale, ponctuée de manifestations parfois violentes, qui secoue le pays depuis deux mois sont visibles à quelques jours des fêtes de fin d'année.
La rue Carlos Condell, une des plus commerçantes du centre de Valparaiso, surnommée "la perle du Pacifique", était jusqu'à il y a très récemment un alignement de boutiques et de restaurants, sans compter les bureaux et les banques.
Plus d'une centaine d'établissements y ont été pillés, saccagés, voire incendiés ces dernières semaines. Au fil des manifestations, certains ont été abandonnés, d'autres ont été reconstruits et ceux qui n'ont pas été touchés s'abritent derrière d'épais rideaux de fer.
"C'était très vivant (...) maintenant c'est d'une tristesse...C'est angoissant. A mon âge, je ne sais pas si je vais réussir à revoir mon Valparaiso vivant" à nouveau, déclare Fresia Valdez, une retraitée de 72 ans.
Tandis qu'elle passe dans cette rue imprégnée d'une odeur métallique, les soudeurs s'activent au niveau d'une banque vandalisée plusieurs fois.
"On protège cette banque des incidents et des pillages", explique Andrés Varas, un soudeur de 39 ans qui a déjà réalisé le même travail dans vingt autres agences de Valparaiso et sa région, un des lieux les plus touristiques du Chili.
Cette ville escarpée, célèbre pour ses maisons colorées et ses funiculaires, a été classée au patrimoine mondial de l'humanité en 2003, se situe à 120 km à l'ouest de la capitale Santiago. Valparaiso est étalée sur une quarantaine de collines dont les quartiers sont souvent desservis par un labyrinthe de ruelles ou d'interminables escaliers.
Même si les zones situées hors du centres ont été moins touchées par les dégradations, la fréquentation des hôtels a été divisée par deux en octobre et les ventes ont plongé de 17,2 %, selon les chiffres de la chambre de Commerce locale.
Valparaiso a joué un rôle géopolitique de premier plan pendant la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque son port était une escale obligée pour les navires qui tentaient de passer le périlleux détroit de Magellan, entre l'océan Atlantique et de Pacifique.
La crise qui se déroule depuis le 18 octobre, la plus grave que le Chili ait connue depuis son retour à la démocratie en 1990, a fait selon sources oficielles 24 morts et des milliers de blessés.
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Au Chili, la grogne contre des retraites « qui ne permettent pas de vivre »
16 décembre 2019
Le système des fonds de pension privés, hérité de la dictature de Pinochet, est vivement critiqué par le mouvement social qui secoue le pays depuis huit semaines.
José Chavez s'accorde une pause, mais pas question de s'asseoir pour autant. Ce mécanicien de 69 ans, qui travaille six jours sur sept, ne perçoit que 150 000 pesos [176 euros] de pension par mois. « Alors je suis bien obligé de continuer à travailler », explique le Chilien en combinaison de travail kaki, adossé au mur de sa petite cuisine.
Lui et son épouse ont construit cette maison dans les années 1980, dans un quartier populaire de Peñalolen, en bordure de Santiago. « Une chance, parce que si on n'était pas propriétaires, je ne sais pas comment on ferait », soupire Marta Elena Caamaño, 66 ans. Elle aussi travaille encore en tant qu'employée de maison, trois jours par semaine, dans un beau quartier de la capitale chilienne, où « mieux vaut ne pas trop parler du mouvement social », qui dure depuis mi-octobre au Chili. Le couple, lui, soutient sans réserve la mobilisation contre les inégalités dans le pays.
Parmi les nombreuses revendications des manifestants, la refonte du système des pensions est l'une des plus importantes. Actuellement, les travailleurs chiliens doivent verser 10 % de leur salaire sur un compte géré par l'une des sept « administratrices de fonds de pension » (AFP). Ces entreprises privées, qui placent ces économies sur les marchés financiers - et en tirent généralement d'immenses bénéfices - reversent ensuite ces fonds aux Chiliens en calculant les mensualités sur la base d'une espérance de vie moyenne.
Aucun apport patronal
Ce système de capitalisation individuelle, pionnier du genre, a été mis en place durant la dictature du général Augusto Pinochet, en 1981. Son architecte, l'économiste ultralibéral José Piñera - le frère de l'actuel président de droite Sebastian Piñera - le comparait, il y a encore trois ans, à « une Mercedes-Benz : une voiture de luxe, bien faite et sophistiquée ».
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Dernière minute du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères
19 décembre 2019Le Chili connaît des troubles depuis le 18 octobre, caractérisés par des manifestations quasi quotidiennes à Santiago et en province et par des actes de violence répétés contre les biens publics et privés. Les débordements et affrontements avec les forces de l'ordre sont réguliers. Les lieux de rassemblement sont multiples et changeants mais, à Santiago, des rassemblements sont en particulier fréquents aux abords de la Plaza Italia et, à Valparaíso, dans la partie basse de la ville et aux alentours du Congrès.
Il est recommandé de privilégier d'autres destinations touristiques que le centre de Santiago et les alentours de la Plaza Italia, ainsi que la commune de Valparaiso.
Des perturbations sont par ailleurs susceptibles d'intervenir aussi bien dans les transports (horaires et services modifiés, routes coupées), que dans le fonctionnement des services, entreprises et administrations (horaires réduits).
Des informations relatives notamment aux moyens de transport (aéroport, métro, bus...) sont publiées sur la page officielle du gouvernement chilien et actualisées de manière régulière, ainsi que sur le site du Sernatur (service national de tourisme chilien).
Il est par ailleurs conseillé de se renseigner auprès des compagnies aériennes concernant d'éventuelles annulations de vols.
La situation est évolutive, il est donc recommandé de faire preuve d'une vigilance particulière et d'éviter tout rassemblement, de suivre les recommandations des autorités et de se tenir régulièrement informé de l'évolution de la situation.
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Chili : « explosion de colère sociale » dans le pays, où les émeutes ont continué malgré 2 mois de manifestations
16 décembre 2019
Panneaux de signalisation à terre, immeubles tagués, gaz lacrymogène qui saisit à la gorge... L'avenue Vicuña-Mackenna, grande artère du centre de Santiago, la capitale chilienne, ressemble à un champ de bataille dimanche 15 décembre. Quelques manifestants y défilent par petits groupes dispersés, se dirigeant vers la plaza Italia, le point névralgique de la contestation, où les affrontements entre la première ligne et la police se sont multipliés ces derniers jours.
Certains portent autour du cou des masques à gaz de fabrication souvent artisanale, la plupart tiennent à la main une casserole, qu'ils font résonner à un rythme régulier à l'aide d'une cuillère en bois. Les cacerolazos, ces concerts de casseroles typiques des manifestations sud-américaines, s'entendent à chaque coin de rue à Santiago. « Nous allons continuer jusqu'à ce que ce gouvernement nous donne des solutions pour que nous puissions vivre notre vie dignement », affirme Pilar Borges, la soixantaine, selon qui les Chiliens « se sont lassé de l'injustice sociale. »
Le Chili est l'un des pays les plus inégalitaires de l'OCDE. Selon les Nations unies, 1 % des Chiliens concentrent plus de 25 % des richesses du pays. Le coût de la vie y est sans cesse plus élevé : la moitié des travailleurs chiliens gagne l'équivalent de 500 euros ou moins par mois. Le prix du ticket de métro à Santiago, qui devait être relevé de 800 à 830 pesos (environ 1,04 euro) aux heures de pointe, serait devenu impayable pour de nombreux usagers. « On est fatigués de la vie chère, de la mauvaise qualité de la santé publique, de devoir s'endetter pour pouvoir étudier... », dit dans un soupir Liliana Silva, qui vient de terminer des études en audiovisuel qu'elle va devoir rembourser pendant vingt-cinq ans, l'âge qu'elle a actuellement.
Dimanche après-midi, la plaza Nuñoa, au cœur de la capitale chilienne, s'est rempli de jeunes gens venus manifester pacifiquement. « Nous voulons montrer que ce mouvement n'est pas violent, que les incidents sont le fait d'une minorité », insiste Luis Santana, 27 ans.